Et oui, même de manière éphémère, nous pouvons nous réjouir : fin du masque obligatoire, fin du pass vaccinal… et retour à une situation normale enfin ! Nous l’avions attendu si longtemps !
2 ans presque jour pour jour.
Et oui, le 17 Mars 2020 nous découvrions l’ahurissante expérience inimaginable encore quelques jours auparavant d’une restriction de nos libertés. Nous étions le principal véhicule d’un virus agressif et mortel. Et pour stopper sa propagation, il fallait mettre à l’arrêt son véhicule : nous.
Que de choses se sont passées depuis. Nous avons cru que le monde avait changé. Puis non, le désir de retrouver nos vies , nos repères et un peu d’insouciance a remis à plus tard ce changement. C’est ce que nous avons cru, puis finalement, nous sommes là, deux ans plus tard, et le monde a vraiment changé sans nous attendre.
Car la réalité nous rattrape, des mots que l’on croyait appartenir à la vieille histoire de notre continent s’invitent au présent : Guerre, Invasion, Pertes Civiles, Bombardement, Menace Nucléaire.
Et puis à nouveau ce virus qui décidément joue avec nos nerfs en se rappelant à nos bons souvenirs.
Difficile de quitter cette douce torpeur où nous nous sentons tout à la fois au service et dans la dépendance d’un monde, colosse aux pieds d’argile qui vacille un peu sur son socle.
On pourrait se dire qu’il suffit d’attendre des jours meilleurs dans l’espoir que ceux-ci reviennent bientôt. On peut aussi réaliser que ces jours meilleurs, c’est à nous qu’incombe la responsabilité de les préparer, en s’extirpant de notre dépendance au colosse affaibli sous le poids du bouleversement climatique, des enjeux énergétiques, des transports ; ligoté par la complexité de ses liens mondialisés.
Oui, le monde a changé et change vite. Il devient urgent de ne pas en rester un simple spectateur passif et de se réinventer une place exaltante dedans.
Mais allez, pour l’heure, goûtons notre plaisir de se sentir libre, de revoir nos visages, découvrir les rides du voisin, le sourire de la maîtresse, la moustache du prof, le grain de beauté du collègue. Sentons l’odeur du printemps qui vient, des jonquilles, primevères et clochettes qui colorent nos campagnes, des oiseaux qui se remettent à chanter et d’une végétation prête à renaître sous les rayons d’un soleil qui nous fait de l’œil.