Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles s’accumulent les crises depuis quelques temps, donnant en partie raison à tous les cassandres d’hier : crises sociales, crises de la démocratie, révolutions citoyennes, crise sanitaire, crises énergétiques, crises financières, crise climatique et ses catastrophes qui s’invitent régulièrement dans nos actualités : sécheresses, inondations, cyclones, incendies.
Et puis maintenant crise géopolitique avec un conflit à nos portes dont on ne connait pas l’issue.
Certes, il se trouve encore des optimistes pour se dire que le pire n’est jamais certain et que jusqu’ici tout va bien : sauf que petit à petit, face à tout ce qui « menace », les garde-fous qui permettaient de conserver cet optimisme se fragilisent.
Vous connaissez le syndrome de la grenouille ? Aucune d’entre elles ne sauterait volontairement dans une eau bouillante, mais si on la trempe dans l’eau froide d’une marmite que l’on met ensuite sur le feu, celle-ci supporte progressivement la chaleur sans trop réagir jusqu’à ce que ses membres deviennent trop engourdis en cuisant pour se sauver… et il est trop tard!
Soyons lucides, il est fort probable que les semaines et les mois à venir accentuent la pression : à commencer par les prix de l’énergie, des céréales, des transports, de l’alimentation, de l’eau, mais peut être aussi les stocks disponibles : cela fait déjà de longs mois que le mot « pénurie » s’est invité dans de nombreux domaines.
Dès lors, prévoir en renforçant les liens sociaux, alimentaires, solidaires de nos bassins de vie n’est plus un luxe réservé à quelques idéalistes, mais bien un acte citoyen de prévoyance qui devient nécessaire. Nous commençons à entrevoir dans nos vies quotidiennes tous les désagréments qu’hier encore on nous prédisait pour l’avenir, et les lendemains incertains s’invitent désormais au présent.
Le printemps arrive, l’occasion de renforcer nos pratiques de consommation locale, de jardiner, d’échanger ses graines, ses savoirs, de s’entraider en achetant chez nos « petits » commerçants et nos producteurs locaux ou sur le marché ambulant pour qu’une véritable économie locale s’amplifie et permette de satisfaire les besoins de notre territoire de manière non négligeable…
Cela tombe à pic, cette semaine nous vous proposons le portrait de Jean-Michel que vous pouvez découvrir ci-dessous et qui à lui seul produit suffisamment de pommes de terre pour nourrir tous les habitants du bassin de Bretagne Romantique pendant 40 jours, et ce quels que soient les prix de l’énergie, des céréales et les conflits mondiaux qui nous impactent.