Bonjour,
Si l’on part du principe que nous sommes des gens raisonnables, on peut dire que nous aimons tous les valeurs de liberté, de justice et que nous nous sentons respectueux des autres. Pour autant et de plus en plus, nos idées respectives divergent et l’ambiance actuelle rend compliqués le dialogue et l’écoute.
Que ce soit en matière politique, sociale, religieuse, alimentaire, économique, écologique, sexuelle… voici venu le règne des radicalités qui se pensent toutes détentrices de la vérité dans leur réalité, sans plus se préoccuper si cette réalité est la même pour tous.
Dans ce contexte, on comprend aisément la difficulté que nous aurons à changer et infléchir des modes de vies insoutenables et hors sol pour les resynchroniser aux battements du cœur du monde.
On peut dire que trois paramètres participent à la fabrication des idées :
– Les valeurs auxquelles nous choisissons de croire parmi celles qu’on nous a transmises.
– La connaissance que nous avons de chaque réalité, qui définit le cadre de notre vérité.
– Notre façon de structurer et construire notre pensée : par analogie, par déduction, par rapprochement, par éducation, par tradition, par influence, par transmission.
Dans l’enchevêtrement de toutes les sources désormais disponibles pour alimenter nos idées et les rendre légitimes, ces dernières foisonnent et ne convergent plus. Plus personne ne s’écoute, chacun est arc-bouté à ses idées, persuadé qu’elles sont le reflet de la réalité, comme s’il n’y en avait qu’une.
Dans ce contexte, pour retrouver un échange, ce ne sont plus les idées qui comptent, mais le chemin qui y mène : il est probable que c’est sur ce cheminement que se trouvent les points d’accroche, les convergences, les compromis, les consensus, et les éventuelles bifurcations.
Plusieurs civilisations anciennes avaient des formes de gouvernance où être chef ou roi c’était endosser la responsabilité d’un devoir plus que celui d’un droit : celui de trouver la voie du consensus le plus acceptable entre les intérêts de toutes les parties prenantes concernées y compris non humaines, et surtout d’être garant des processus qui amènent à l’acceptation de ce consensus, car à tout moment chacune des parties prenantes peut s’exprimer, être écoutée et détient les mêmes éléments d’enjeux, d’intérêt et d’information.
On ne peut que constater de plus en plus clairement la défaillance de nos instances démocratiques à garantir ce principe pourtant intrinsèque à leur mission. Ce qui provoque incompréhension, défiance, désespoir et cristallisation des positions dans tous les domaines.
Il devient urgent de dépoussiérer ce système moisi qui ne satisfait en final plus personne et qui nourrit une atmosphère de sédition permanente.
Allez, disons-le, à BVBR on ressent parfois l’esprit du célèbre village gaulois, en défrichant une perception des choses sous l’angle d’un milieu de vie que nous avons en commun plutôt que sur celui de nos idées.
A ce propos, nous avons plein d’actions prévues dans les semaines et mois à venir pour lesquelles nous aurons besoin de volontaires : ateliers cuisine, chantiers jardin, mandala, entretien des serres, fabrication de jardinières, réparations, rédiger des articles pour notre portail, intégrer une commission… Si vous souhaitez participer, nous rejoindre, tenter un bout de chemin avec nous : contact@bvbr.org
Bonne semaine à tous
L’équipe BVBR